Cyberespace

Index :

Définition (6)

Enjeux (1)

Histoire (4)

Citation (1)

Cas (2)

 Définition (6)

Cyberespace (Nom commun)
Masculin
 
  • Réseau internet, tant du point de vue de son contenu, de son architecture que de sa connectivité.
  • Espace internet.

Source : Le Dictionnaire

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Reprenant bien souvent l’idée d’une « hallucination consensuelle », s’appuyant sur celle de « village global » de Marshall McLuhan[5] ou encore de « noosphère » (Pierre Teilhard de Chardin)[6], il est dépeint comme un ailleurs invisible, immatériel et transcendantal, ajoutant à un espace mondial lésé de ses terrae incognitae un « neuvième continent », plein de plis et de recoins, extensible à dessein, soumis à d’autres règles, d’autres lois, ou l’on devient autre tout en restant le même, d’où l’on ne peut revenir que le regard transformé, l’expérience enrichie.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Le cyberespace, décrit par Gibson comme « [u]ne hallucination consensuelle vécue quotidiennement en toute légalité par des dizaines de millions d’opérateurs, dans tous les pays », « [u]ne représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain »[3], est un espace psychotechnique, immersif, accessible par le biais d’électrodes branchées sur le crâne de quiconque souhaite y entrer, elles-mêmes reliées à une console permettant d’accéder à ce réseau informatique global.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Analysé comme un nouveau niveau de réalité habitable collectivement, comme un nouveau royaume pour l’émergence d’une conscience humaine planétaire, le cyberespace, idéalisé, n’est alors plus perçu comme partie prenante d’un monde dystopique, mais s’impose comme une véritable utopie.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Selon leur chef de file, Marcos Novak, « le cyberespace estune architecture ; le cyberspace aune architecture ; et le cyberespace contientde l’architecture »[12].

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Dans le cyberespace, les règles de la physique ordinaire, celles qui caractérisent notre espace physique et actuel, ne sont plus des conditions intrinsèques, inconditionnelles : c’est un espace fluide, malléable, déformable, métamorphique. Dès lors, l’« architecture liquide » n’a que faire de la géométrie euclidienne, des logiques perspectivistes ou des lois de la gravité : « Une architecture liquide dans le cyberespace est clairement une architecture dématérialisée. C’est une architecture qui ne se satisfait plus seulement de l’espace, de la forme, de la lumière et de tous les aspects du monde réel »[14].

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

 Enjeux (1)

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Selon Michael Benedikt, professeur d’architecture spécialiste du digital design, l’émergence du cyberespace devait permettre la mise en place et la collectivisation via la technologie de cet espace si particulier qu’est l’espace mythique, l’espace mental du rêve conscient ou inconscient, l’espace de l’imagination, de la mémoire que l’on rejoue. « [R]eflet inversé de l’espace mental privé »[7], milieu phénoménologique, perceptuel et phénoménal pénétrable à tout instant et à plusieurs, modifiable à dessein, le cyberespace devait être une technologie puissante et collective, voire révolutionnaire, à même de bouleverser les cultures et les identités humaines[8].

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

Histoire (4)

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Bien qu’issu de la littérature cyberpunk, genre ayant pour trait principal la mise en scène de mondes dystopiques, le cyberespace a été érigé au rang d’utopie dans la décennie 1990. Puis, dès le début des années 2000, ce monde électronique fluide des réseaux informatique sera délaissé. C’est la question d’une ville augmentée qui occupera le devant de la scène : « le cyberespace […] a colonisé le monde matériel »[1], écrit l’auteur de science-fiction William Gibson.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Apparu pour la première fois en 1982 dans la nouvelle Gravé sur Chrome[2] de William Gibson, l’imaginaire du cyberespace n’acquière une véritable notoriété que deux ans plus tard, avec la publication de Neuromancien.

 Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Si le cyberespace a nourri pendant près de vingt ans un imaginaire riche et fécond, il n’a jamais été concrétisé de façon tangible. Il ne sera resté qu’un espace fictionnel ou mythique, espèce d’espace mental semblable à celui de la transe chamanique, à celui du théâtre ou de la lecture d’un roman[15].

  Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

D’après l’artiste américain Roy Ascott, l’on aurait aujourd’hui affaire à une réalité complexe, comme tissée ou feuilletée, similaire à celle des cultures indigènes de l’Amérique du Nord ou de l’Australie, « où les perceptions "ordinaires", la réalité ordinaire, les états d’être communs, sont traversés, entremêlés et convergent avec des états de conscience non-ordinaires et non-locaux »[23]. Selon Ascott, et en continuité des récits ayant émergés dans les années 1990 à propos du cyberespace, nous serions en train de devenir, en quelque sorte, des « techno-chamans »

 Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

Citation (1)

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

« Une complexité impensable. Des traits de lumières disposés dans le non-espace de l’esprit, des amas et des constellations de données. Comme les lumières de villes, dans le lointain »

 Source : GIBSON W., Neuromancien, Op. Cit., p. 64. | In RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

Cas (2)

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Considéré comme l’œuvre fondatrice du mouvement cyberpunk, le roman raconte l’histoire du Case, protagoniste d’un monde hostile, dominé par un capitalisme des plus perfides, gouverné par de sournoises multinationales. Dans Neuromancien, Case est un hacker qui chaque jour s’immerge dans cet espace de données dématérialisées parallèle à l’agglomération saturée de la « Conurb ». Le cyberespace, décrit par Gibson comme « [u]ne hallucination consensuelle vécue quotidiennement en toute légalité par des dizaines de millions d’opérateurs, dans tous les pays », « [u]ne représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain »[3], est un espace psychotechnique, immersif, accessible par le biais d’électrodes branchées sur le crâne de quiconque souhaite y entrer, elles-mêmes reliées à une console permettant d’accéder à ce réseau informatique global.

  Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait--

Malgré tout, le terme « cyberespace » devient rapidement le synonyme d’Internet, et plus précisément du lieu immatériel où il prend place. La métaphore spatiale empruntée par Gibson est filée dans l’ensemble du vocabulaire propre au World Wide Web. Ainsi, l’on vasur internet, l’on naviguede siteen site, l’on surfesur la toile. Tout ce vocabulaire implique une spatialité autre, fluide, liquide, qui ne se situe pas dans notre espace physique et tangible mais dans un lieu singulier, séparé de notre monde. Il nous faut cependant admettre qu’Internet fait bien partie de notre réalité actuelle et physique : « [l]e moment est venu de faire le deuil du mythe du cyberespace, d’admettre qu’il n’est qu’une sorte de superstition… En réalité, l’espace dans lequel nos interactions en ligne ont lieu est notre espace quotidien, notre espace tangible »[16].

  Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

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