Dystopie

Index :

Définition (1)

Géographie (1)

Cas (8)

 

Définition (1)

Dystopie (Nom commun)
[dis.tɔ.pi] / Féminin
 
  • Forme de récit de fiction se déroulant dans une société imaginaire dont les défauts y sont dénoncés.
  • (Médecine) Dystopie orbitaire = différence de hauteur des orbites, orbites décalées.

Source : Le Dictionnaire

 

Géographie (1)

 

Imaginaires cinématographiques de Los Angeles. Projets utopiques et représentations dystopiques

Alfonso Pinto

 

--Extrait dans lequel l'origine grecque du mot dystopie est évoquée--

Le concept d’Utopie, ainsi que son contraire, Dystopie, possède une relevance géographique non négligeable. La racine grecque du mot (topos) est déjà un signe éloquent, bien que, selon l’acception du terme proposée par More, cette géographicité ne serait que figurée.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

 Cas (8)

Réinventer le rêve américain  : Le parti transhumaniste

Vincent Guerin

 

--Extrait dans lequel est mentionné un roman faisant cas d'une dystopie--

En 2013, il publie The transhumanist Wager (Le pari transhumaniste), un roman de science-fiction. L’action se situe aux États-Unis dans un futur proche. Alors que des changements technologiques radicaux sont en cours dans l’intelligence artificielle, l'ingénierie génétique, la cryonie, etc., les transhumanistes font l’objet d’attaques de la part de politiciens, de religieux chrétiens, des scientifiques sont assassinés. Dans ce contexte, Jethro Knights, son personnage principal, défend une philosophie radicale qu’il nomme Teleological Egocentric Functionalism, qui consiste à promouvoir l’augmentation et l’immortalité.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Réinventer le rêve américain  : Le parti transhumaniste

Vincent Guerin

 

--Extrait dans lequel un cas de dystopie est envisagé--

Zoltan Istvan défend l’idée que dans trente ans le président des États-Unis pourrait être une intelligence artificielle[26]. Considérée comme peu influençable par d’éventuels lobbys, une intelligence artificielle agirait, « de manière altruiste », pour le bien de la société. Mais un dysfonctionnement, une prise de contrôle par une autorité malveillante, un devenir « égocentré » de la machine seraient les faiblesses de cette prospective[27]. Cette idée fait écho aux préoccupations « académiques » de deux transhumanistes : Eliezer Yudkowsky du Machine Intelligence Research Institute et Nick Boström (Université d’Oxford), directeur de l’Institut for Future of Humanity. Ces derniers sont inquiets des risques anthropiques liés, entre autres, à l’émergence possible d’une superintelligence inamicale[28].

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait dans lequel un cas de dystopie lié au cyberespace est évoqué--

Selon Ascott, et en continuité des récits ayant émergés dans les années 1990 à propos du cyberespace, nous serions en train de devenir, en quelque sorte, des « techno-chamans ». Mais tous ne partagent le même enthousiasme. La surveillance généralisée, la puissance de contrôle grandissante des machines et les modifications perceptives qu’elles entraîneraient sont sans doute les motifs les plus forts d’une inquiétude grandissante. La ville « intelligente », l’invisibilité croissante de la technologie qui l’accompagne – incorporée dans des objets connectés et communicants –, nourrit en effet bien des peurs.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait dans lequel un cas de dystopie lié à la technologie est évoqué----

Pour Kevin Warwick, professeur de cybernétique à l’Université de Reading (Royaume-Uni) et premier cyborg auto-proclamé de l’humanité, « [a]u train où vont les choses, c’est bientôt [l’ordinateur] qui prendra les décisions, pas nous. Si nous voulons conserver notre avantage, nous devons progresser au même rythme que lui. La technologie risque de se retourner contre nous »[25]. Seul remède pour ce tenant du transhumanisme : la fusion de l’homme et des technologies.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Du cyberespace au mind-uploading : de la liquéfaction à la liquidation de la ville ?

Marion Roussel

 

--Extrait dans lequel un cas de dystopie lié aux machines est évoqué--

D’après Besnier, c’est le sentiment d’impuissance qui nous pousse à nous tourner vers les machines[30]. Notre dépression, pathologie identitaire, est ce qu’Alain Ehrenberg appelle « la maladie de l’homme sans guide ». C’est le désenchantement du monde, dont nous avons nous-mêmes creusé les sillons, nous affranchissant du cosmos aristotélicien, de l’autorité religieuse, des mythes et du sacré, si bien que plus rien, et en particulier la condition humaine, ne semble désormais trouver de fondement viable ou valide[31]. C’est le sentiment d’insuffisance, certes de devoir assumer notre devenir face à des machines qui nous dépassent, mais surtout de devoir y faire face dans un monde auquel nous échouons à donner sens. Désireux de s’affranchir du poids du corps, n’est-ce pas surtout du poids du monde dont les partisans du mind-uploading cherche à se délivrer ? Ne peut-on pas voir là le symptôme d’une crise de l’habiter, dénoncée en son temps par Martin Heidegger et plus récemment par Peter Sloterdijk[32] ? Quoiqu’il en soit, imaginons un instant ce que serait une terre dégagée de toute présence humaine, où chacun se serait téléchargé dans les réseaux. Il va sans dire que sans corps habitant, les villes ne seraient plus d’aucune d’utilité, elles seraient tout simplement liquidées, totalement effacées. Ce n’est pourtant pas dire que la surface terrestre serait « rendue » à la nature. Elle serait sans doute de toutes parts occupée par des data centers monstrueusement énergivores mais nécessaires au fonctionnement des réseaux. De quoi rappeler, indéniablement, le monde des machines de la fameuse trilogie Matrix.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Imaginaires cinématographiques de Los Angeles. Projets utopiques et représentations dystopiques

Alfonso Pinto

 

--Extrait faisant mention de films dystopiques--

Les films en question, divisés en deux couples complémentaires, sont Heat (1995) et Collateral (2008) de Michael Mann, et les deux premiers chapitres de la saga des Terminators (Terminator, 1984 et Terminator 2 : The judgement day, 1991), de James Cameron. La complémentarité de ces deux couples réside dans le rôle joué par l’espace et par le temps. En effet, si les films de Mann semblent suggérer une expérience urbaine axée sur la spatialité, en revanche ceux de Cameron peuvent être considérés comme une puissante réflexion temporelle qui mêle présent, passé et futur. L’imaginaire qui en résulte, comme on le verra, se nourrit à plusieurs reprises des idées d’Utopie, Dystopie et Uchronie. Mann produit un espace paradoxal, dans lequel les personnages sont constamment côtoyés par des ailleurs qui ne dépassent jamais le statut de rêve utopique. Le résultat est une dialectique constante entre un ici et un ailleurs. Cette ville, qui devait représenter l’apogée de l’idéal urbain américain, devient, aux yeux de Mann, une spatialité profondément dystopique.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

Imaginaires cinématographiques de Los Angeles. Projets utopiques et représentations dystopiques

Alfonso Pinto

 

--Extrait dans lequel un exemple de dystopie dans une oeuvre cinématographique est évoqué--

Dans le profond éclectisme qui caractérise la nuit los-angeline, le taxi semble conférer une ultérieure profondeur à la dialectique entre Utopie et Dystopie qui s’exprime dans le rapport  entre la condition actuelle de Max (taximan « temporaire » depuis douze ans!) et son projet d’un ailleurs spatio-temporel (son rêve de mettre en place une compagnie de Limousine, mais aussi la petite carte postale caribéenne qui incarne son désir d’évasion). De l’autre côté le personnage de Vincent, le tueur, est pour certains aspects semblable à celui de Neil de Heat. Les deux incarnent, dans le gris de leurs costumes, et dans la froide lucidité de leurs comportements, l’anonymat de la métropole, son apparente absence d’identité. Les deux, en effet se révèlent incapables de briser les trajectoires imposés par leur rôle (le tueur et le braqueur). L’impression est que leur existence n’ait du sens qu’en fonction de leurs rôles respectifs.

De ce point de vue, Max, le conducteur du Taxi, semblerait au contraire incarner une sorte de maître de la route. Il semble gérer parfaitement la fascinante morphologie los-angeline, il connaît les temps et les meilleurs chemins. Toutefois son contrôle sur l’espace est purement illusoire, puisque, en réalité, il ne peut jamais choisir la destination de son voyage. Le fait qu’il se soit trouvé, malgré lui, impliqué dans cette via crucis meurtrière, ce n’est rien d’autre qu’une exaspération de sa condition habituelle.

Sa fuite vers les Caraïbes, son futur à la direction d’une entreprise satisfaisante, apparaissent longuement sous la forme d’une Utopie stricto sensu. De manière tant figurée que littérale, son espace de projection se situe bien au-delà de ses possibilités d’action (le projet velléitaire et la fuite). Son présent/ici se résout dans une pérégrination imposée par une volonté qui n’est jamais la sienne. Dans ce sens Los Angeles, derrière le charme de ses lumières, de son rythme éclectique, se révèle être un espace paradoxal, géométriquement sans fin et dans lequel toute tentation de fuite, en restant perpétuellement en dehors du cadre, retombe dans une actualité dystopique.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

 

De l'humain au posthumain : analyse d’une utopie controversée

Pierre Bourgois

--Extrait évoquant un cas de dystopie lié à la notion de progrès --

On pense particulièrement ici à Francis Fukuyama[41] qui, s’appuyant notamment sur la dystopie du meilleur des mondes[42], s’inquiète ouvertement de l’impact que pourrait avoir l’évolution des progrès biotechnologiques sur la nature humaine et donc sur les sociétés politiques contemporaines.

Source : RUSCA N°9 Utopies, dystopies, uchronies | 2017

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